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Le problème était simple. On était sept et j’aurais préféré être seul.

D’ailleurs, ce n’est pas que j’aurais préféré être seul, c’est que je devais être seul. Les 6 autres branquignoles qui m’accompagnent sont tellement cons qu’ils sont incapables de voler les bigoudis de grand-mère sans se faire gauler par la bobonne.

Trop tendres qu’ils sont, ces tordus ! Encore à moitié fourré dans les jupons de leur mère. Ah oui, je ne vous avais pas dit. Les six là, ils sont de la même mère mais au vu de leurs tronches, pas du même père. Y en a même un qui à les grosses lèvres d’un black et les yeux bridés d’un niak. Celui-là, il a au moins deux pères. A mon avis, celle-là, elle n’a pas dû faire que des arabesques si vous voyez ce que je veux dire ...

Ce sont des têtes vides où passent des informations gaulées sur internet. Ce n’est pas un cerveau qu’ils ont mais un Googleau. A force de trouver n’importe quelle info sur le net, chacun pense qu’il sait tout et qu’il est aussi intelligent qu’Einstein.

Notre coup était simple pourtant. On entrait chez la vielle. On calmait le chien à coup de pelle. On visitait calmement la maison en choppant tout ce qui peux se vendre et ensuite bye bye. Facile quoi ! L’ancêtre devait être à l’hosto. Tu parles d’un tuyau !

Elle était là, dans son fauteuil relax. J’adore ce mot, relax. Il est toujours employé lorsque ça ne va pas. Relax, cool, y a pas de problème. Relax, elle ne l’était plus lorsque le plus con des six l’a choppé par les bigoudis pour lui faire cracher ou était le magot. Mais la vielle, elle avait encore de la vie et là, c’était plus le même refrain. Putain, elle lui a collé un coup de permanente dans le menton et l’autre andouille s’est sectionné un bout de la langue. Un océan de sang sortait de sa bouche alors, il n’a pas vu arriver la mandale qu’elle lui a décoché avec ses doigts garnis de bagues acérées. Avec un bout de langue qui pendait en dehors de sa bouche, elle lui a écorché la face comme un ours marque un arbre. C’était justement le fils aux deux pères, le pauvre. Déjà qu’il ne ressemblait à rien avant. Là, il était bon pour la foire aux monstres.

La vioque, j’ai dû m’en charger moi-même. Rien d’agréable mais efficace. En deux prises de savate, sa vie s’échappait et là, pour le cou(p). Elle a pu se retourner pour voir sa vie … de derrière. L’angle de son cou avait pris un tour comique.

En parlant de comiques, je suis dans une impasse. Ils sont six et maintenant, je dois m’en débarrasser. Les faire disparaître et ensuite me dissoudre dans la masse. Il faudra juste que je m’occupe de leur marâtre aussi, elle m’a vu. Je suis certain que je vais la retrouver à regarder internet devant un océan de merde à écorcher le refrain d’arabesque habillée d’un jupon et avec des bigoudis pour encore essayer de plaire. Elle le veut son gosse numéro sept et avec moi en plus. J’irai bien jusqu’à me dissoudre en elle avant que sa vie à elle aussi, se termine dans une impasse.

Tag(s) : #Textes des auteurs
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