Plaine enneigée, sommeille si paisible
Aux étoiles s'accrochent des doigts crochus
Terre endormie, frissonne si sensible
Aux flocons cotonneux tombant des cieux déchus
Silence qui sonne comme une berceuse
Ô vent, pleure cette vaste éternité
La lune en sa lumière doucereuse
Couronne la neige des diamants de déités
Un pas lent, si souple, puis un autre gracieux
Ses oreilles écoutent la paix des lieux
Humant l'air cristallin de la nuit bleutée
Une goutte tombe, puis une autre suit
En son flanc immaculé ruisselle
Le sang du stigmate d'immortalité